dimanche 21 octobre 2012

Tournée royale dans le Golfe L'appui saoudien aux investissements 1,25 milliard de dollars pour des barrages, des routes, des hôpitaux..



Le partenariat stratégique sur les rails

Tournée royale dans le Golfe L'appui saoudien aux investissements 
Le domaine économique, les échanges commerciaux et les relations politiques ont été au centre des discussions de SM le Roi Mohammed VI a

Le domaine économique, les échanges commerciaux et les relations politiques ont été au centre des discussions de SM le Roi Mohammed VI avec le Roi Abdellah d’Arabie Saoudite
L’Arabie saoudite est déterminée à appuyer le processus de développement au Maroc. C’est l’impression générale qui se dégage au lendemain de la visite de SM le Roi Mohammed VI dans ce pays.
Concrètement, une réunion maroco-saoudienne au niveau des conseillers et des ministres, tenue  mercredi matin à Djeddah, a passé en revue bon nombre de projets de développement au Maroc. Les ministres marocains, membres de la délégation accompagnant le Souverain, ont présenté les projets de développement prioritaires retenus au niveau national par leurs départements respectifs à leurs homologues saoudiens. Des commissions de mise en oeuvre de ces projets se pencheront dès les prochaines semaines sur les détails et les modalités d’investissement les concernant. Il s’agit d’un investissement global de l’ordre de 1,25 milliard de dollars représentant la part de l’Arabie saoudite dans les 5 milliards de dollars octroyés sous forme de dons par le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) dans le cadre du Partenariat stratégique, noué en 2011 avec le Maroc.
Dans une déclaration à la presse, le ministre saoudien des Finances, Ibrahim Bin Abdulaziz Al-Assaf, a affirmé que «le climat des investissements au Maroc est l'un des meilleurs dans le monde arabe et que le Royaume compte des secteurs importants, propices à l'investissement». C’est ce qui explique la forte présence du secteur privé saoudien dans les investissements au Maroc, notamment dans les secteurs du tourisme, de l'agriculture et de l'industrie. La partie saoudienne est aussi désireuse d'investir dans le secteur portuaire et dans celui du transport. D'importantes étapes sur la voie de l'identification des projets qui seront financés par le fonds saoudien de développement au Maroc ont été franchies. D’ailleurs, des représentants de ce fonds sont attendus prochainement au Maroc pour un ultime examen de ces projets qui seront finalisés d’ici-là.
Cet appui financier sera affecté, dans le cadre du budget d'investissement de l'Etat, à des projets de développement dans les secteurs de l'agriculture, de l'infrastructure, de l'enseignement, de la santé et du logement, apprend-on de sources gouvernementales. La réalisation de ces projets se fera parallèlement aux investissements des fonds souverains et de ceux des opérateurs publics et privés.
A noter que l'Arabie saoudite va contribuer au financement du projet du cercle d'irrigation du barrage Dar Khrofa dans la région de Larache. C’est le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, qui l’a annoncé. Ce projet, d'une superficie de 21.000 ha, permettra à 12.000 agriculteurs de multiplier par 8 leur production. Il sera opérationnel dans 3 ans. Deux autres barrages à Errachidia et Al Hoceima bénéficieront également des investissements saoudiens.
Dans le secteur des infrastructures et de l’équipement, le fonds saoudien financera deux projets relatifs aux ports de Safi et de Nador. D'autres financements intéresseront les routes à double voie Oujda-Nador et Al Hoceima-Taza. Trois autres projets ont été retenus dans le secteur de la santé.
A signaler également que ce partenariat stratégique entre l'Arabie saoudite et le Maroc est établi selon une approche participative. Celle-ci a pour objectif de répertorier des projets de coopération multisectoriels englobant notamment les secteurs de l'agriculture, des infrastructures, de la santé et de l'enseignement.
Quid de la Jordanie?
Les échanges commerciaux entre le Maroc et la Jordanie sont entravés par l'absence de lignes aérienne et maritime directes entre les deux pays. Les hommes d’affaires jordaniens appelent d’ailleurs à la réouverture de la ligne aérienne entre Amman et Casablanca. C’est ce qui facilitera le transport des marchandises et le déplacement des personnes contribuant ainsi à la promotion des flux touristiques.
Selon bon nombre d’observateurs, le secteur privé jordanien aspire également à la mise en place d'une ligne maritime directe entre les deux pays ou via un troisième port, le but étant de développer les échanges commerciaux bilatéraux. Ces derniers ont été de seulement 33 millions de dollars en 2011. Ainsi, les exportations jordaniennes vers le Maroc ont atteint 15,53 millions de dollars en 2011, en hausse de 300% durant la période 2007-2011. Quant aux exportations du Maroc vers la Jordanie, elles ont progressé de 23 % durant la même période, en s'établissant à 16,94 millions de dollars en 2011. Pour rappel, la coopération entre le Maroc et la Jordanie dans les domaines économique, commercial et technique fait l’objet de 48 accords, protocoles, programmes exécutifs et mémorandums d'entente. L'accord d'Agadir portant création d’une zone de libre-échange et entré en vigueur en 2006 en est la consécration. Mais il n’a pas encore réussi à trouver sa vitesse de croisière.
J. E. HERRADI

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