La Maroc est en train de
finaliser une nouvelle stratégie économique qui repose essentiellement sur la
promotion de l'industrie et l'adoption d'une politique protectionniste à
travers l'activation des barrières non douanières, la priorité et la préférence
pour les produits nationaux et le contrôle des achats à l'international, dans
le but d'alléger le déficit commercial.
Une source gouvernementale a
précisé que les responsables des ministères de l'Economie et des Finances et de
l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies sont en train de finaliser
ladite stratégie sur laquelle se baserait le projet de loi de finances 2013.
Selon le ministre marocain
chargé des Affaires générales et de la gouvernance, M. Najib Boulif, l'année
2013 sera "une année de grande réforme de la fiscalité avec pour but de
travailler sur la compétitivité de l'entreprise et du pays.
Des chantiers seront ouverts,
l'année prochaine, au niveau de l'impôt sur les sociétés (IS) et de la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA), a indiqué le responsable marocain dans un entretien publié
par le premier quotidien francophone du Maroc « Le Matin ».
La réponse de la CGEM
(Confédération générale des entreprises du Maroc) est tombée sitôt dans le
cadre du mémorandum d'entente entre le gouvernement et le patronat. Ainsi, le
nouveau bureau de la CGEM a fait des propositions fiscales pour le budget 2013
tout en réclamant des mesures non budgétaires.
Ces propositions portent sur la
fixation d'un délai de traitement des réclamations des contribuables,
l'accélération de la mise en oeuvre de l'administration électronique, la
révision des sanctions disproportionnées par rapport aux infractions.
Elles concernent aussi les
moyens à même de renforcer la compétitivité des entreprises via l'élimination
des distorsions inhérentes à la TVA, la suppression du butoir et la limitation
du trop versé de l'IS.
Les propositions portent
également sur la reconduction des mesures fiscales transitoires qui arrivent à
échéance fin 2012. Il s'agit du régime fiscal relatif aux fusions, à la
transformation juridique de personnes physiques en société, l'identification
pour la première fois auprès du fisc ainsi que l'introduction des titres à la
Bourse.
S'agissant des grandes
orientations du budget 2013, M. Boulif a déclaré que le gouvernement table sur
un déficit de moins de 6 %, indiquant que les recettes des Marocains résidant à
l'étranger ( MRE) connaîtront une baisse de 3 ou 4 milliards de dirhams vers la fin de
l'année, alors que les phosphates augmenteront de 13 %.
Les efforts du gouvernement
vont se concentrer aussi sur la Charte d'investissement en vue de prospecter
certains marchés, comme ceux du BRIC, en l'occurrence le Brésil, l'Inde, la
Chine et un certain nombre de pays du Moyen-Orient et d'Afrique.
Il s'agit aussi de revoir
certaines clauses des accords de libre-échange avec l'Union européenne,
principalement en ce qui concerne le dumping, a poursuivi M. Boulif.
"Il faut dire, en effet,
que plusieurs pays de l'UE font aujourd'hui du dumping chez nous. Nous sommes
en train de mettre le doigt sur les secteurs concernés et l'on va y travailler
jusqu'au mois d'octobre prochain", a-t-il dit, plaidant pour la
réhabilitation du principe de la préférence nationale pour lutter contre ce
genre de concurrence déloyale.
Pour ce qui est de la réforme
de la compensation, le ministre marocain a indiqué qu'elle sera prête d'ici à
la fin de l'année, ajoutant que "La décompensation sera progressive afin
de ne pas pénaliser le citoyen et faire avancer le mécanisme du transfert
monétaire direct. La libéralisation des prix aura lieu en parallèle avec le
transfert monétaire direct aux ménages nécessiteux", a souligné M. Boulif.
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